Il m’a fallu un peu de temps. Mais j’ai finalement trouvé. Oui, j’ai trouvé quelqu’un qui a osé vertement critiquer l’extension WP Rocket. Quel culot !
En résumé, ce lecteur d’un site américain spécialisé sur WordPress, raconte que cette extension a cassé son site, qu’elle est bonne à jeter à la poubelle, et qu’il ne faut surtout pas l’utiliser.
Un peu fâché, le type. Son avis surprend, parce qu’il est rare.
Cherchez des infos sur ce plugin qui permet d’accélérer votre WordPress (rocket signifie fusée), et vous comprendrez.
La grande majorité des gens qui l’utilisent débordent de commentaires dithyrambiques à son égard.
Les experts WordPress y vont aussi de leur petit mot sympa, à l’image de Nick Roach, le PDG d’Elegant Themes (la boîte derrière Divi), ou de David Vogelpohl, vice-président de la stratégie web chez l’hébergeur WP Engine :
À propos de ça, regardez ce qu’en pense quelqu’un que vous connaissez bien :
Quant aux concepteurs de WP Rocket, ils le présentent comme « le meilleur plugin de cache pour WordPress », comme indiqué sur la page d’accueil de leur site.
Dans cet article, je vous propose de découvrir si cette extension mérite vraiment toutes les louanges qu’on lui tresse.
Je vais notamment vous détailler comment l’installer, comment la configurer, son impact sur les performances de votre site, et ses points forts et faibles.
Initialement rédigé en août 2018, cet article a été mis à jour pour la dernière fois en juin 2022, à l’aide de la version 3.11 de l’extension.
Cet article contient des liens d’affiliation vers le site de WP Rocket. Cela signifie que WPMarmite touchera une commission, si vous décidez de vous procurer le plugin. Cela permet notamment de rémunérer le travail de recherche et d’écriture des rédacteurs du blog. Malgré tout, nous restons impartiaux. Si un produit n’en vaut pas la peine, nous le disons (ou nous n’en parlons pas). Retrouvez plus d’informations sur la transparence dans notre politique éditoriale.
WP Rocket, qu’est-ce que c’est ?
Présentation de la fusée
WP Rocket est un plugin premium (payant) qui permet d’accélérer le chargement des pages de votre site web « dès son activation », et sans avoir besoin « d’être un expert technique ni de savoir coder », comme l’indique le site web de la solution.
De façon plus technique, il s’agit d’un plugin de cache. Le cache est un système qui consiste à garder en mémoire les pages de votre site déjà chargées, pour pouvoir les proposer à vos visiteurs de façon plus rapide, par la suite.
En résumé, WP Rocket explique qu’il agit sur deux types de caches :
- le cache navigateur : des directives permettent au navigateur de mettre en cache les ressources statiques du site (fichiers CSS, images, et JavaScript) ;
- le cache serveur : l’extension crée une page statique HTML permettant d’éviter tout traitement PHP.
Résultat : cela améliore (normalement) le temps de chargement de votre site.
Bien pigé ? Si WP Rocket se présente comme un plugin de cache, il est en fait bien plus que ça.
Il possède aussi de multiples options pour booster la performance de votre site, de façon globale : chargement différé des images et du JavaScript, minification du code HTML, minification et concaténation des fichiers CSS et JavaScript etc. Je vous détaillerai tout cela un peu plus tard.
Une extension française lancée en 2013
Ah oui, je vous ai pas dit : WP Rocket est une extension française.
Rembobinons un peu tout ça pour comprendre sa genèse. Tout a commencé en 2013.
À l’époque, ses créateurs sont frustrés par l’offre de plugins de cache existants sur le marché. Et dressent le constat suivant : « Nous trouvions que l’expérience utilisateur n’était pas optimale. Il y a une multitude d’options et la configuration prend énormément de temps, même pour un utilisateur averti. »
Pour pallier ce problème, ils créent leur propre solution. Au moment de publier cet article, WP Rocket se targue d’avoir près de 2 400 000 sites optimisés par son plugin.
De façon plus globale, sachez que WP Rocket est un produit proposé par la startup WP Media, qui propose aussi Imagify, une extension pour réduire le poids de vos images. Alex vous en parle dans cet article, si cela vous intéresse.
Pourquoi devriez-vous vous soucier de la performance de votre site ?
Utiliser un plugin de cache est fortement conseillé si vous souhaitez tenter d’améliorer les performances de votre site.
La documentation officielle de WordPress le recommande d’ailleurs dans sa section dédiée à l’optimisation du CMS.
Et, franchement, ce n’est pas à prendre à la légère, pour 3 principales raisons :
- Un site lent a des conséquences désastreuses sur l’expérience utilisateur. Par exemple, près d’une personne sur deux (40 %) quitte un site web s’il met plus de 3 secondes à charger.
L’expérience utilisateur est aussi évaluée par Google à travers plusieurs Signaux web essentiels (Core web vitals), qui prennent notamment en compte la vitesse de chargement. Cela veut dire que Google va prendre en compte ce signal – parmi d’autres – pour classer une page, même si son impact sera faible sur le positionnement d’une page dans les résultats de recherche. - La vitesse de chargement de vos pages peut avoir un impact sur votre référencement naturel (SEO). Pas tellement au niveau du positionnement de vos contenus, donc.
La véritable plus-value d’une page qui se charge rapidement est la suivante, en termes de SEO : cela facilite le travail d’indexation des moteurs de recherche, qui pourront crawler plus de pages de votre site (c’est-à-dire les explorer et récupérer des informations pour pouvoir ensuite les indexer). - Cela peut booster vos conversions, c’est-à-dire des actions précises que vous souhaitez que vos visiteurs accomplissent (ex : inscription à votre newsletter, achat d’un produit, téléchargement d’un livre blanc, etc.).
Plus vos pages se chargeront vite, plus vous aurez de chances d’inciter à la conversion. Parmi les acheteurs en ligne, 67 % déclarent la lenteur du site comme étant la raison principale d’abandon du panier.
J’espère que tout est clair dans votre esprit. Désormais, je vous propose de plonger dans l’installation de notre plugin du jour.
Étape 1 : Se procurer et télécharger WP Rocket
WP Rocket n’est pas gratuit, puisqu’il s’agit d’une extension premium. Du coup, vous ne la trouverez pas sur le répertoire officiel.
Pour vous la procurer, il faut vous rendre sur son site officiel.
Cliquez sur le bouton « Acheter » (en haut à droite, en orange sur la capture ci-dessus).
Choisissez la formule de votre souhait : je reviendrai sur les tarifs dans la cinquième partie de cet article.
L’offre d’entrée, pour un site, démarre à 49 $ (44 €). Suivez les instructions. Une fois le plugin acheté, vous pouvez le télécharger quand vous le souhaitez en vous connectant à votre compte, via le lien « Se connecter ».
Sur votre tableau de bord, cliquez sur le bouton « Téléchargez WP Rocket ». Cela va lancer le téléchargement d’un fichier zip.
Étape 2 : Activer l’extension sur votre site WordPress
Sur votre administration, choisissez Extensions > Ajouter. En haut de la page suivante, cliquez sur « Téléverser une extension ».
Sélectionnez le fichier zip que vous avez précédemment téléchargé sur votre compte WP Rocket, puis installez-le.
N’oubliez pas d’activer l’extension, juste après. En principe, vous devriez la retrouver avec vos autres plugins.
Pour accéder aux réglages, vous pouvez soit cliquer sur le lien du même nom présent sur la capture ci-dessus, soit passer par le menu « Réglages » depuis votre tableau de bord.
Pour voir de plus près ce que la bête a dans le ventre, je vous propose de faire un tour du propriétaire. Je vais maintenant vous montrer comment paramétrer WP Rocket.
Vous allez vite vous en rendre compte : l’un des énormes avantages de WP Rocket réside dans sa facilité d’utilisation.
Les créateurs de l’extension se targuent d’avoir érigé en priorité la simplicité : difficile de les contredire sur ce point.
En fait, vous n’avez même pas besoin d’activer des fonctions pour que le plugin fonctionne. Installez-le. Activez-le. Et voilà.
Comme indiqué dans sa documentation, WP Rocket « intègre plus de 80 % des bonnes pratiques de performance Web, même si aucune option n’est activée. Ses options peuvent être considérées comme du « bonus », car leur activation n’est pas obligatoire pour améliorer le temps de chargement de votre site. » Par défaut, il activera toujours les fonctionnalités suivantes (entre autres) :
- mise en cache de l’ensemble des pages pour un affichage rapide ;
- diminution de la bande passante grâce à la compression GZIP ;
- gestion des en-têtes (Expires, Etags, etc.) : optimisation des fichiers du site pour le cache navigateur et réduction du nombre de requêtes ;
- optimisation des fichiers Google Fonts.
Vous ne les verrez pas sur votre Tableau de bord, mais elles amélioreront considérablement les performances de votre site, comme vous pourrez le constater dans la quatrième partie de cet article.
Certains réglages par défaut seront aussi activés, dès la première activation de l’extension :
- désactivation des emojis et des embeds (liens intégrés) ;
- préchargement ;
- cache mobile ;
- délai de nettoyage du cache toutes les 10 heures.
Pour booster encore un peu plus vos performances et aller plus loin, il vous faudra utiliser les options « bonus ».
Vous les retrouverez sur votre interface. Au total, vous visualiserez 12 onglets.
Concernant ces options, WP Rocket indique qu’il n’y a pas de réglages recommandés.
« Certains fonctionneront parfaitement pour un site, mais ne fonctionneront pas du tout sur un autre. Donc, parfois, laisser une option entièrement désactivée, peut être votre meilleure option ! »
Il vous faudra donc tester, et réajuster en fonction. Pour vous aider à trouver les meilleurs réglages pour votre site, WP Rocket propose une page dédiée dans sa documentation.
Et pour y voir un peu plus clair, je vous propose de passer ces réglages en revue, un par un.
Tableau de bord
C’est ici que vous retrouverez des infos et de l’aide sur votre compte comme :
- votre Licence ;
- sa date d’expiration ;
- un lien vers la documentation ;
- une FAQ ;
- une demande d’assistance ;
- la possibilité de souscrire au CDN maison de WP Rocket : RocketCDN (lien affilié). Un CDN (Content Delivery Network) permet de répartir le chargement des fichiers utiles à un thème à partir de plusieurs serveurs localisés à différents endroits à travers le monde. Grâce à lui, le temps de chargement de votre site s’en trouve amélioré ;
- des actions rapides qui permettent par exemple de supprimer tous les fichiers du cache en 1 clic ;
- des tutoriels vidéo de prise en main, comme celui ci-dessous :
Cache
L’onglet Cache contient 3 parties principales :
- cache mobile : cela permet d’activer la mise en cache pour les mobiles. Cette case sera sûrement cochée par défaut. Si ce n’est pas le cas, je vous conseille de le faire. Pour info, Google prend en compte la vitesse de chargement des sites sur mobile dans son algorithme ;
- cache utilisateur : cochez cette case si vous voulez que la mise en cache soit activée pour les utilisateurs WordPress connectés. Si vous êtes seul à administrer votre site, vous pouvez laisser la case décochée ;
- délai de nettoyage du cache : la valeur par défaut est de 10 heures. Cela signifie que les fichiers seront supprimés du cache toutes les 10 heures. Si votre site est peu fréquemment mis à jour, vous pouvez augmenter ce délai.
Optimisation des fichiers
Si vous souhaitez bidouiller dans cette section, faites très attention. Si vous agissez avec précaution, cela peut améliorer votre score de performance.
Mais cela peut aussi « casser un site web temporairement ». Ce n’est pas moi qui le dit, ce sont les développeurs de WP Rocket.
Ils ajoutent que « si vous remarquez des problèmes après l’activation de l’une de ces options, désactivez-la d’abord, puis résolvez le problème ».
Comment se présente tout ça ? En fait, vous trouverez 2 parties.
La première permet d’optimiser vos fichiers CSS :
- minifier les fichiers CSS : grâce à cette option, réduisez la taille des fichiers de code CSS présents sur votre site. Par défaut, un développeur a tendance à rendre un fichier CSS le plus lisible possible pour un humain, en y incorporant des espaces, des commentaires, des sauts de ligne, etc.
Pour un ordinateur, cela n’a aucun intérêt. Minifier permet de supprimer les caractères inutiles et rend le code moins « lourd ». C’est une bonne pratique de développeur donc je vous conseille de cocher la case. Attention, vérifiez bien que votre site s’affiche correctement après avoir coché cette option. Si cela le fait planter, il faudra décocher la case ; - combiner les fichiers CSS : ce n’est pas recommandé si votre site utilise le HTTP/2, c’est-à-dire un protocole qui améliore la rapidité et la sécurité de la navigation. Si vous n’êtes pas certain de vous, ne cochez pas cette case (par défaut, vous n’aurez sûrement pas la possibilité de le faire, d’ailleurs) ;
- optimiser le chargement du CSS : cette option va éliminer le CSS bloquant pour un meilleur temps de chargement perçu ;
- supprimer les ressources CSS inutilisées (beta) et chargement asynchrone du CSS : ces deux boutons ont fait leur apparition lors de la sortie de WP Rocket 3.10 (septembre 2021). Il n’est plus possible d’activer ces deux options en même temps car ce n’était pas une bonne pratique en matière de performance web (une partie importante du CSS était dupliquée), indique WP Rocket. Ce dernier ajoute : « Supprimer les ressources CSS inutilisées est la méthode recommandée pour l’optimisation de votre CSS. L’option Chargement asynchrone du CSS ne doit être utilisée qu’en cas de problème avec la suppression des ressources CSS inutilisées. »
Avec l’arrivée de WP Rocket 3.11 (mai 2022), l’option « Supprimer les ressources CSS inutilisées » se base désormais sur une méthodologie asynchrone « afin d’éviter que le service ne soit indisponible lors de l’optimisation du chargement de votre CSS », indiquent ses concepteurs.
À noter également qu’en activant l’option « Supprimer les ressources CSS inutilisées » et en générant le CSS utilisé, WP Rocket identifie automatiquement toutes les polices et les précharge automatiquement.
Au moment de publier ces lignes, la fonctionnalité « supprimer les ressources CSS inutilisées » était encore en Beta. WP Rocket précise qu’elle reste « tout à fait stable et fonctionnelle ». Néanmoins, si c’est toujours le cas chez vous lorsque vous lirez l’article, une bonne pratique consiste d’abord à tester la fonctionnalité sur un serveur local ou un environnement de staging (en y installant WP Rocket), par exemple, pour vous épargner tout souci.
La seconde partie des réglages de l’onglet vous aidera grosso modo à faire la même chose avec vos fichiers JavaScript :
- minifier les fichiers Javascript : comme pour le CSS, cela permet de réduire la taille des fichiers concernés ;
- combiner les fichiers JavaScript : ce n’est pas recommandé si votre site utilise le HTTP/2, c’est-à-dire un protocole qui améliore la rapidité et la sécurité de la navigation. Cette case sera sûrement bridée par défaut, vous n’aurez donc pas à vous en occuper ;
- charger le JavaScript en différé : cette option élimine le code JavaScript bloquant pour un meilleur temps de chargement perçu ;
- reporter l’exécution JavaScript : ce réglage retarde « le chargement des fichiers JavaScript jusqu’à ce qu’il y ait une interaction avec l’utilisateur (par exemple, faire défiler ou cliquer) » ;
Une nouvelle version de cette fonctionnalité est disponible depuis la sortie de WP Rocket 3.9. Désormais, l’extension applique par défaut les réglages sur tous les fichiers JavaScript.
Certaines options présentes sur les versions antérieures de l’extension ont disparu lors des dernières mises à jour. Par exemple, l’option (technique) « supprimer les query strings des ressources statiques » n’apparaît plus depuis WP Rocket 3.6 car elle n’a pas d’incidence sur le temps de chargement. Si vous vous demandez où est passé le réglage pour « combiner les Google Fonts », il est désormais appliqué automatiquement depuis la version 3.7.
Enfin, l’option « supprimer jQuery Migrate » a été enlevée avec la version 3.8.1 de WP Rocket car WordPress n’utilise plus jQuery Migrate (une bibliothèque JavaScript) depuis la sortie de sa version 5.7.
Média
Passons désormais à l’onglet « Média ». Il donne accès à 4 types de réglages :
- LazyLoad : le lazy load signifie littéralement « chargement paresseux ». C’est une technique qui consiste à charger vos éléments uniquement lorsqu’ils apparaissent sur votre écran, au moment du scroll. On retrouve aussi ce principe sur Facebook, Youtube, Pinterest, etc. Vous pouvez l’activer pour les images, les iframes (balises HTML qui permettent d’intégrer dans une page le contenu d’une autre page) et les vidéos ;
- dimensions des images : disponible depuis WP Rocket 3.8, cette option « ajoute les attributs de largeur et de hauteur manquants aux images ». Cocher la case correspondante « permet d’éviter les changements de mise en page et d’améliorer l’expérience de lecture de vos visiteurs ».
Avec la sortie de WP Rocket 3.10, l’onglet « Média » a subi une cure d’amincissement. L’option qui permettait de désactiver les embeds (pour éviter de générer des requêtes HTTP additionnelles lorsque vous intégriez un lien vers un article sur une de vos publications) a d’abord été supprimée. Pour se justifier, WP Rocket a indiqué que désactiver les embeds n’a qu’un impact très limité sur la performance d’un site.
Par ailleurs, l’option « Compatibilité WebP » a été déplacée dans l’onglet « Add-ons ».
Préchargement
Dans cet onglet, vous remarquerez la présence de 4 options :
- préchargement du cache : ici, vous allez pouvoir « générer le cache en commençant par les liens de votre page d’accueil, suivis des sitemaps que vous spécifiez ». Pour rappel, un sitemap est un fichier qui liste toutes les URLs de votre site web. L’option « Activer le préchargement du sitemap » permet de précharger toutes les URLs présentes dans le sitemap. En activant ce réglage, vous verrez qu’il détectera votre sitemap, si vous utilisez Yoast, All in One SEO, Rank Math, SEOPress ou The SEO Framework ;
- préchargement des liens : cette fonctionnalité, incluse depuis la version 3.7 de WP Rocket, va encore aider à l’accélération de votre site ! Son principe ? Dès qu’« un utilisateur survole ou touche un lien pendant 100ms ou plus, le code HTML de cette page sera téléchargé en arrière-plan, de sorte que lorsqu’il cliquera sur le lien, la page semblera se charger presque instantanément » ;
- préchargement des requêtes DNS : comme l’indique la documentation, « si vous avez des ressources externes sur votre site (ex : polices chargées depuis Google, ou une vidéo de YouTube), vous pourriez ajouter leurs domaines d’origine à l’option de préchargement des requêtes DNS. Ceci peut légèrement booster votre temps de chargement car la résolution des DNS aura déjà été faite lorsque les ressources externes seront appelées » ;
- préchargement des polices : pour en profiter, vous devez ajouter les URLs de vos fichiers de polices manuellement, comme expliqué sur cette page. Notez que si vous utilisez déjà l’option « Supprimer les ressources CSS inutilisées », vous n’avez pas besoin de précharger manuellement les polices.
Règles avancées
Cet onglet demande un minimum de connaissances. Si vous débutez, il y a peu de chances que vous ayez besoin de l’utiliser. Je n’entrerai donc pas dans les détails ici.
Mais au cas où, si creuser le sujet vous intéresse, vous pouvez notamment vous référer à cette section de la documentation.
Base de données
Arrêtons-nous désormais sur cet onglet, qui permet de nettoyer et d’optimiser votre base de données.
C’est une des forces de WP Rocket qui, comme vous le constatez, n’est pas qu’un plugin de cache.
La base de données, c’est peut-être l’élément le plus important de votre site. Elle stocke tous vos contenus : pages, articles, commentaires, réglages de votre thème et de vos plugins, etc.
Bref, si ce n’est pas déjà fait, pensez à régulièrement la sauvegarder, par exemple à l’aide d’une extension dédiée.
Si elle est vitale pour votre WordPress, la base de données va avoir tendance à ralentir votre site au fur et à mesure du temps. Plus vous stockez de l’information, plus vous lui demandez d’efforts pour bien fonctionner, en somme.
Pour conserver un site web performant, il est nécessaire de l’optimiser.
WP Rocket permet de le faire en agissant sur le :
- nettoyage des contenus : vous allez pouvoir supprimer les révisions et les brouillons dans votre base de données. Je vous conseille d’activer ces options. Les révisions permettent de conserver des copies de chaque brouillon de vos articles. Le système est pratique pour retrouver une ancienne version de votre contenu. Mais il engorge votre base de données en utilisant de nombreuses lignes ;
- nettoyage des commentaires : idem que pour les contenus. Cochez les cases « Commentaires indésirables » et « Commentaires à la corbeille », pour les supprimer ;
- nettoyage des transients : un transient permet de mettre en cache temporairement une information, et cela directement en base de données. Vous pouvez cocher la case « Tous les transients », pour optimiser le poids de votre base de données ;
- nettoyage de la base de données : en cochant cette case, le plugin optimisera les tables de votre base de données, si besoin ;
- nettoyage automatique : vous pouvez planifier le nettoyage automatique de votre base de données. Si vous actualisez peu votre site, une actualisation hebdomadaire, voire mensuelle sera suffisante. Si vous soumettez beaucoup de contenus et postez quotidiennement, optez pour l’option journalière.
CDN
Un CDN (Content Delivery Network), que l’on traduit en français par réseau de diffusion de contenu, est un service que l’on peut utiliser pour gagner en vitesse d’affichage.
Il permet de stocker vos fichiers sur plusieurs serveurs à travers le Globe. Concrètement, si vous cherchez à afficher un site qui utilise un CDN, le CDN va vous envoyer les fichiers qui sont les plus près de chez vous (par exemple via un serveur localisé à Paris).
WP Rocket permet d’activer un CDN. Mais faut-il en utiliser un avec votre site ?
Si vous débutez, il n’est pas forcément utile de vous embêter avec cela.
Alex vous explique pourquoi dans cette vidéo :
Si vous y tenez vraiment, vous pouvez aussi passer par le CDN maison de WP Rocket (RocketCDN), proposé à partir de 7,99 $/mois (7,50 €). Son principal avantage est sa facilité d’utilisation : il s’intègre automatiquement à WP Rocket, vous n’avez donc rien à bidouiller de votre côté.
Heartbeat
Heartbeat est le nom d’une API qui « peut permettre d’économiser certaines ressources de votre serveur ».
Là encore, on entre dans une partie technique et assez accessoire si vous débutez. À vous de voir si vous l’activez, ou pas. Si vous vous rendez compte que votre serveur tire la langue, pourquoi pas faire le test.
WP Rocket précise tout de même que « la désactivation complète de l’API Heartbeat pourrait affecter les fonctionnalités des plugins et des thèmes qui en dépendent ».
Une API est la partie d’un programme informatique qui est en libre accès pour tous ceux qui ont un accès valide, et que l’on peut manipuler pour créer une nouvelle manière d’utiliser une application.
Add-ons, Outils et Tutoriels
J’ai groupé les trois derniers onglets au sein d’une même partie.
La partie « Add-ons » permet d’ajouter plusieurs autres fonctionnalités en 1 clic :
- Varnish : à cocher uniquement si vous utilisez un serveur Varnish ;
- Cloudflare : à cocher uniquement si vous possédez un compte Cloudflare ;
- Sucuri : à cocher uniquement si vous vous servez de Sucuri pour sécuriser votre site ;
- Compatibilité WebP : précédemment placée dans l’onglet « Média », cette option a basculé dans les Add-ons avec la sortie de WP Rocket 3.10. Elle crée un fichier de cache séparé pour servir vos images WebP.
C’est très utile si vos images sont déjà au format WebP, sinon activer le réglage ne servira à rien. WP Rocket ne crée pas d’images WebP. Si vous souhaitez convertir les vôtres dans ce format, vous pouvez par exemple vous servir d’Imagify.
Pour rappel, WebP est le format d’image-maison de Google. Il compresse encore plus vos images qu’en JPG et PNG, sans perte de qualité.
Les fonctionnalités complémentaires Google Tracking et Facebook Pixel ont été supprimées avec la sortie de la version 3.9 de l’extension. Dans son Journal des modifications (Changelog), WP Rocket précise qu’il « recommande l’utilisation de l’option reporter l’exécution JavaScript pour optimiser le chargement de ces scripts tiers. »
L’onglet « Outils » permet d’exporter et d’importer vos réglages, de restaurer la version majeure précédente du plugin, mais aussi d’optimiser le chargement du CSS pour mobile.
Enfin, l’onglet « Tutoriels » propose des vidéos pour prendre en main et paramétrer l’extension.
Pour chacun des 12 onglets présentés ci-dessus, je vous invite vivement à consulter les liens « Besoin d’aide » disponibles, lorsque vous souhaitez activer une option. Ils redirigent vers la documentation, qui est très bien fichue. En cas de doute, vous pouvez aussi contacter l’assistance du plugin.
Quelle expérience utilisateur ?
Quelle maniabilité ?
Je me répète : WP Rocket est extrêmement simple à utiliser. On navigue très facilement entre les différents onglets, présentés dans la partie précédente.
L’UX (expérience utilisateur) et l’ergonomie ont clairement fait l’objet d’un travail poussé.
2 clics sont suffisants pour activer une option. Il suffit de cocher la case correspondante, puis d’enregistrer les modifications. Sans oublier que « WP Rocket applique automatiquement 80 % des bonnes pratiques en matière de performance web. »
À part ça, j’ai bien aimé :
- le soin apporté aux détails visuels (présence d’icônes pour chaque onglet) ;
- les couleurs vives, qui attirent bien l’œil ;
- la présence, sur le tableau de bord, d’un lien direct vers la documentation, d’une FAQ, de vidéos de prise en main et d’un lien pour contacter l’assistance ;
- l’option pour activer/désactiver l’affichage de la barre latérale du menu de réglages, si vous souhaitez disposer d’un tableau de bord encore plus épuré.
Quelle influence sur la performance du site ?
Simple à utiliser, maniable, flexible et efficace sans même avoir à le configurer : WP Rocket a tout pour qu’on lui passe la bague au doigt.
Avant de l’épouser, je parie que vous souhaitez savoir s’il mérite vraiment sa réputation, non ?
Pour y voir plus clair, j’ai enfilé mon bleu de chauffe pour voir ce qui se cachait sous le capot de la fusée.
Pour mesurer les performances avec ou sans WP Rocket activé, j’ai utilisé 2 services : WebPageTest et Pingdom Tools.
J’ai effectué les tests sur la page d’accueil de mon propre site web, sur lequel je mène pas mal d’expérimentations.
Pour info, j’avais 34 extensions actives au moment du test. Il y avait du contenu, donc !
Voici les résultats.
Je n’ai coché aucune option « bonus ». Tous les réglages étaient ceux déjà configurés par défaut lors de l’activation du plugin.
WebPageTest sans WP Rocket
WebPageTest avec WP Rocket
Pingdom Tools sans WP Rocket
Pingdom Tools avec WP Rocket
En résumé, mon site web se charge en :
- 2,69 secondes avec WP Rocket, et en 4,373 secondes sans lui, selon WebPageTest ;
- 1 seconde avec WP Rocket, et en 2,35 secondes sans lui, selon Pingdom Tools.
Conclusion : il n’y a pas photo. En moyenne, le temps de chargement a été amélioré de quasiment 50 % lorsque WP Rocket était activé. Vous pouvez aussi constater que le poids de la page diminue, tout comme le nombre de requêtes (sauf avec Pingdom Tools).
Verdict : réputation amplement méritée.
Pourquoi WP Rocket ne peut pas toujours tout résoudre ?
Vous l’avez vu, WP Rocket peut améliorer sensiblement les performances d’un site web.
Néanmoins, à ce sujet, il est bon de prendre en compte certaines bonnes pratiques. Vous les appliquerez que vous utilisiez WP Rocket, ou non. Votre site vous remerciera. Vos visiteurs aussi.
Pensez notamment à :
- vous servir d’un thème bien codé et optimisé pour le SEO. Je pourrais vous citer Astra, GeneratePress, ou encore Neve, réputés pour leur vitesse de chargement ;
- ne pas utiliser trop d’extensions. Il n’y a pas forcément un nombre précis à respecter, mais n’en abusez pas. Quand vous n’en avez plus besoin, supprimez-les ou, au moins, désactivez-les ;
- opter pour un bon hébergeur comme o2switch, à qui WPMarmite fait confiance depuis plusieurs années ;
- ne pas charger d’images trop lourdes. S’il faut commencer quelque part, c’est d’ailleurs sur ce point que vous devriez vous concentrer. En moyenne, les images représentent plus de 50 % de la taille totale d’une page web. Pour traiter ce problème, vous pouvez utiliser l’extension Imagify.
Pour plus de détails sur les performances d’un site web, je vous conseille de consulter cet article de Florian sur le blog de WPMarmite : Comment optimiser un site WordPress sans se ruiner.
Tiens, en parlant d’argent, combien ça coûte exactement, WP Rocket ?
Quel rapport qualité/prix ?
En tant qu’extension premium, WP Rocket a un prix, forcément. Le plugin est proposé à 3 offres tarifaires, qui sont dégressives :
- Single : pour une utilisation sur 1 site (44 €/an) ;
- Plus : pour une utilisation sur 3 sites (88 €/an) ;
- Infinite : pour une utilisation sur un nombre de sites illimités (222 €/an).
Chaque offre contient un an de support et de mises à jour.
Le petit bémol ? Il n’y a pas de version d’essai. Si vous êtes intéressé, vous allez automatiquement devoir payer pour tester le produit.
Cependant, il existe une garantie satisfait ou remboursé valable pendant 14 jours. Cela vous laisse le temps de vous forger une opinion.
Maintenant, vous devez vous demander si cela vaut le coup d’investir au moins 44 € pour ce plugin ?
C’est vrai, après tout, la grande majorité de ses concurrents sont gratuits.
Selon moi, l’investissement en vaut la peine.
Je pense que c’est entré dans votre caboche : WP Rocket est ultra-simple à utiliser. Vous l’activez, il fonctionne. Pas de prise de tête, pas d’embrouille, pas de temps perdu (pour vous en convaincre, essayez d’installer un de ses concurrents, comme WP Total Cache ou WP Super Cache).
Même pour 44 €, je trouve que cet argument justifie déjà un investissement.
Il existe encore plein d’autres raisons, que je vous livrerai dans la dernière partie de cet article. Je fais encore un peu durer le suspense, alors restez bien scotché à votre écran. Pas trop près quand même, il paraît que c’est pas bon pour les yeux.
Enfin, je vous précise que WP Rocket a l’habitude de faire des offres promotionnelles plusieurs fois dans l’année.
Celle ci-dessous m’invitait à renouveler ma précédente Licence qui arrivait à expiration.
En règle générale, WP Rocket propose de renouveler votre licence 50 % moins cher par rapport au prix initial, dans les 30 jours avant la date d’expiration (30 % pour les clients qui ont acheté après février 2019).
Avant de passer à la caisse, je suppose que vous souhaitez être certain d’acquérir de la bonne marchandise, qui corresponde à vos besoins.
Pour cela, je vous propose de comparer WP Rocket à ses célèbres concurrents.
Les alternatives à WP Rocket peuvent-elles vous convenir ?
Vous connaissez peut-être d’autres plugins de cache, comme W3 Total Cache, WP Super Cache, LiteSpeed Cache, ou encore WP Fastest Cache.
On vous présente ces extensions, ainsi que d’autres solutions pour vider le cache de WordPress, dans ce tutoriel.
Ce sont de véritables mastodontes du secteur. LiteSpeed Cache totalise plus de 3 millions d’installations actives, WP Super Cache en compte plus de 2 millions.
En plus, ils sont gratuits ! Voilà qui peut faire la différence si vous n’avez pas de budget à y consacrer. Et cela peut tout à fait s’entendre.
Mais hormis le prix, je ne vois pas beaucoup d’autres avantages à utiliser les extensions mentionnées ci-dessus, surtout si vous êtes débutant sur WordPress. Même si elles sont de bonne qualité, rien à dire là-dessus.
Tout d’abord, elles embarquent beaucoup moins de fonctionnalités que WP Rocket.
Ensuite, elles sont souvent complexes à paramétrer, et compliquées à comprendre lorsque l’on débute. W3 Total Cache, par exemple, dispose de 16 pages de réglages.
En parlant de ça, j’ajoute que si vous les configurez mal – ce qui est possible quand on n’y connaît pas grand-chose -, vous risquez de faire planter votre site.
Si vous vous y connaissez en développement, un plugin de cache gratuit pourra très bien faire l’affaire. Mais si vous angoissez à la moindre vision d’une ligne de code, ben c’est pas gagné…
Rappelez-vous : WP Rocket fonctionne déjà dès son activation. Les options ne sont que des « bonus » qui peuvent vous permettre d’aller encore plus loin dans l’optimisation des performances.
Mais même sans elles, votre site devrait subir un bon p’tit coup de boost. Le gain de temps est donc considérable.
Par ailleurs, la plupart des plugins de cache gratuits ne disposent pas d’un support dédié et en français, comme c’est le cas pour WP Rocket.
Enfin, si vous souhaitez avoir une idée des performances de WP Rocket face à la concurrence, je vous conseille de lire cet article de Daniel Roch, du site SeoMix, spécialisé dans le référencement naturel de WordPress.
Vous y trouverez notamment un comparatif WP Rocket vs WP Super Cache.
Notre avis final sur WP Rocket
Passons en revue la fusée une dernière fois, avant le décollage.
Points forts
- Un plugin de cache, mais bien plus que ça : il combine plusieurs options (mise en cache, minification, optimisation de la base de données, CDN, etc.) en une pour améliorer les performances de votre site. Pas besoin d’utiliser plusieurs extensions pour faire tout cela.
- Simplicité et facilité d’utilisation : « L’installation prend 3 minutes chrono pour vous offrir un site web plus rapide en quelques clics seulement », clame la page d’accueil de l’extension. On confirme.
- Une assistance (support) en français très réactive. Pour la petite histoire, j’ai personnellement eu le droit à une réponse de Jean-Baptiste Marchand-Arvier, l’un des co-fondateurs de l’extension, pour m’expliquer comment configurer correctement la fusée.
Concernant le support, WP Rocket revendique 92 % de retours positifs de ses utilisateurs. - Des offres promotionnelles assez fréquentes et attractives.
- Un plugin accessible à tous, même aux débutants qui ne connaissent rien au code.
- La documentation. Très claire, elle aborde un large panel de sujets, en français. Pour vous aider, WP Rocket propose aussi des tutoriels vidéos directement sur le Tableau de bord du plugin.
- WP Rocket utilise un code propre et respectueux des standards de WordPress.
- Pas de risque d’incompatibilité car toutes les fonctionnalités sont comprises au sein d’une seule et même extension.
- Une extension qui fonctionne dès l’activation, sans même besoin de la paramétrer si vous ne le souhaitez pas.
- Les mises à jour sont régulières.
Points faibles
- Contrairement à ses célèbres concurrents (WP Super Cache, W3 Total Cache, etc.), WP Rocket n’est pas gratuit. Mais au final, on n’a rien sans rien, comme on dit.
- Pour les débutants, certaines options « bonus » sont un petit peu trop techniques. Pas toujours évident de comprendre, même avec la documentation, ce sur quoi on va agir.
À qui se destine WP Rocket ?
L’extension conviendra à tout type de public :
- les débutants seront séduits par sa simplicité et sa facilité d’utilisation ;
- les utilisateurs plus confirmés apprécieront en plus le côté développeur-friendly, avec la présence de nombreux hooks, pour des développements sur-mesure.
Si ce n’est pas le cas, vous pouvez essayer WP Fastest Cache. Beaucoup moins complète que WP Rocket, elle fera l’affaire si vous souhaitez simplement vider le cache de vos pages.
Alors, parés au décollage ?
Attachez vos ceintures, vous arrivez à la fin de cet article test sur WP Rocket. Le décollage est imminent.
En résumé, vous avez notamment découvert :
- comment installer cette extension sur votre site WordPress ;
- quelles sont ses fonctionnalités ;
- ses points forts et points faibles ;
- son impact sur les performances de votre site.
Personnellement, il s’agit d’un de mes plugins favoris. Je l’ai installé sur mon site, et j’en fais même profiter certains de mes clients, qui sont conquis par sa simplicité.
Pour vous le procurer, rendez-vous sur le site officiel via le bouton ci-dessous :
Avant que vous ne vous envoliez vers d’autres horizons, j’aimerais, pour terminer, recueillir votre avis sur WP Rocket.
Que pensez-vous de ce plugin ? Avez-vous l’habitude de l’utiliser ? Ou peut-être le détestez-vous (ça peut arriver, rappelez-vous du début de l’article) ?
Dites-moi tout en commentaire !